Ce champignon communément appelé « mérule » se retrouve plus fréquemment sous le nom de la « lèpre des maisons ». Le mérule n’est pas un champignon comestible, il est extrêmement indigeste et peut être à l’origine d’une véritable tragédie. Ce champignon détruit les bois, les livres des pièces humides des maisons, les cartons… bref, ce champignon est donc ravageur et se développe particulièrement dans des parties humides, notamment dans l’Ouest (la Normandie et la Bretagne) mais aussi dans le Nord de la France. Pour résumer, ce champignon dévaste les charpentes et autres boiseries des habitations particulièrement humides et mal aérées, où l’air y circule mal. Les structures d’isolation, qui deviennent de plus en plus performantes, sont également à l’origine d’un affaiblissement du changement d’air et donc de l’apparition de condensation, ce qui ravit le mérule qui s’y développe.
Si toutes les conditions sont réunies de façon optimale, le mérule peut ainsi se déployer de façon aggravante, et peut ainsi atteindre plusieurs mètres. Il peut atteindre différentes directions et se développer de plusieurs millimètres par jour, et donc de plusieurs centimètres par semaine.
Le mérule attaque les souches et les arbres morts trouvés dans la nature. Il se révèle être un véritable fléau : non seulement une construction peut être anéantie par ce champignon, mais cette infestation peut contaminer les villages voisins par l’intermédiaire d’immeubles mitoyens. C’est ainsi que des communes victimes de grandes inondations sont également atteintes par ce champignon dévastateur. Il se déplace facilement par le biais des insectes ou le vent : les spores libérés s’installent dans les sols, les murs, les plafonds, les plinthes des endroits humides d’une habitation et dévastent le reste.
La responsabilité de l’agent immobilier peut être engagée si ce dernier ne prévient pas le potentiel acquéreur du risque d’infestation par le mérule, et ce d’autant plus si la région concernée est une zone où ce risque est très grand. Un certificat parasitaire doit être absolument donné par le vendeur propriétaire à l’acheteur au moment de la signature de l’avant contrat. En compensation dans plusieurs régions concernées, le propriétaire d’un bien a le devoir d’alerter la mairie ou la préfecture de toute infection par le mérule.
Il est tout à fait possible de combattre ce champignon destructeur dès son apparition, à condition de la distinguer, grâce au traitement des parties contaminées, des ciments, des plâtres, et d’une parfaite aération avant de pulvériser.
Dès que le champignon a été combattu, il faut éliminer les parties infectées, les bois putrifiés, et reconstruire les murs, sans oublier d’injecter des produits fongicides, une fois les matériaux stérilisés. L’étendue des dégâts peut être très importante et de ce fait, le traitement peut s’avérer être plus difficile, même si l’on peut toujours sauver une pièce.
Quand ces dispositions n’ont pu être prises et que tous les bois de l’immeuble concerné sont infestés, la seule chose qui reste à faire est souvent la destruction. Pour éviter la propagation aux immeubles voisins, les matériaux sont souvent brûlés.
En conclusion, il est spécialement conseillé aux futurs acquéreurs d’un logement de prendre des dispositions avant l’achat de la maison et de se renseigner sur le bien concerné : a-t-il été infecté récemment ? C’est en effet lors des travaux de rénovation que ce champignon est détecté.
On rappellera qu’un traitement préventif est moins coûteux qu’un traitement curatif, et permet d’éviter de mauvaises surprises. Toutefois, l’aération des locaux et l’entretien régulier restera la meilleure des préventions.
L’extermination du mérule ne peut être réalisée que par des entreprises spécialisées et qualifiées. Il faut en effet assainir le bois infesté, mais aussi s’assurer de sa résistance mécanique.
Choisir une entreprise de traitement spécialisée et agréée par le centre technique du bois et de l’ameublement (CTBA) permet de disposer d’une garantie du respect des recommandations techniques pour le traitement du bois. Cela permet dans un deuxième temps d’utilser des produits garantis par le CTBA, dont « l’efficacité et la sûreté ont été contrôlées et conformes aux normes en vigueur ».
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